L’intrapreneuriat, incarne la volonté d’entreprendre au sein d’une organisation, de porter un projet et de le développer sans pour autant quitter son entreprise. Cette démarche, à la croisée de la volonté individuelle et de la dynamique collective, nécessite une approche managériale novatrice pour libérer la créativité des intrapreneurs.
Encadrer l’audace pour guider l’innovation
Le management dans le contexte de l’intrapreneuriat demande une codification spécifique de l’équipe projet. Elle passe par une identification des volontés et des buts interpersonnels des membres.
👉 S’assurer que tous les individus sont alignés est la clé du succès !
L’enjeu pour les managers réside dans le sens donner à l’innovation. La raison d’être du projet est crucial. Innover pour innover ne saurait aboutir à des résultats significatifs.
Le manager joue alors un rôle régulateur et pédagogique essentiel.
La culture intrapreneuriale n’est pas innée dans toutes les entreprises. Former ces collaborateurs à ce principe est fondamental.
Cela permettra d’encourager la prise d’initiative !
« Le courage ce n’est pas l’absence de peur mais la capacité à la vaincre » nous disait Nelson Mandela.
Lancer des initiatives de ce type peut susciter de la peur et de l’inquiétude. Développer son courage managérial devient alors primordial.
Pour commencer, apprenez à guider la prise de risque et à avoir confiance en vos collaborateurs.
Ce sujet est par ailleurs étudié par des enseignants-chercheurs de l’IREGE via la chaire IOPEN dont Matthieu Battistelli (lien linkedin sur le nom). Il sera ravi d’échanger sur ce sujet.
Décloisonner pour capitaliser
Décloisonner est indispensable dans l’intrapreneuriat : il s’agit de casser la logique de silos. Vous savez ce fonctionnement qui consiste à ce que chaque service travaille sur ses spécialités sans se soucier des autres et/ou du sens commun ?
Pour cela, il est de bon ton de mobiliser les ressources déjà existantes :
- Tirez parti des compétences transverses des collaborateurs
- Exploitez les moyens de l’entreprise
La création de valeur pour l’entreprise émerge de ce décloisonnement. Plus les ressources viennent de l’intérieur, plus la valeur ajoutée est forte.
En revanche, par expérience, les ressources internes ne suffisent pas !
Que ce soit par manque de recul, de crédit vis-à-vis de la Direction, de compétences directement liées à la démarche intrapreneuriale, une aide extérieure devient nécessaire.
Il n’est pas question de faire à la place des intrapreneurs, mais bien de les guider ou de leur donner les bons outils pour mener à bien leurs projets innovants.
INNOVAflow vous accompagne dans la mise en place de cette démarche, prenez contact avec nous !
Gérer l’après-projet
Le projet a été mené sur une durée plus ou moins longue et maintenant que faire ?
La gestion de l’après projet est autant essentielle que son suivi.
La sortie du projet est importante pour l’intrapreneur. Il s’agit pour lui de faire le deuil du projet, de réintégrer la vie « classique » de l’entreprise.
👉 L’accompagnement vers des chemins de sortie pragmatiques prend tout son sens.
La sortie du collaborateur ayant était réalisée il est ensuite nécessaire de faire un bilan de l’expérience.
👉 L’identification des points d’amélioration et des nouvelles opportunités est un axe à ne pas négliger.
La sortie du collaborateur peut s’envisager de diverses manières :
- Le retour dans son service initial peut être envisagé. Cependant, cette situation peut être délicate aux vues des nouvelles compétences développées.
- La mobilité interne est une autre alternative possible.
- Une modification de la fiche mission est envisageable. La création de nouvelles missions plus en adéquation avec le profil du collaborateur est une solution profitable aux deux parties.
- Au terme du projet, la réflexion de la création d’une société / filiale à part avec un apport de capital de l’entreprise mère est imaginable. Ceci permettra de faire vivre le projet dans son propre environnement sans pour autant l’éloigner totalement.
Qui ne tente rien n’a rien
Cet adage bien connu est en profonde contradiction avec notre culture française où ne pas atteindre son but premier est souvent vu comme un échec.
« L’échec n’est qu’une opportunité pour recommencer la même chose plus intelligemment »
– Henry Ford
Apprendre à réadapter sa position face à l’échec est un catalyseur d’apprentissage. Comprendre que même si le but initial n’est pas atteint, l’expérience vécue est en elle-même une valeur ajoutée.
👉 Une telle aventure permet toujours de développer de nouvelles compétences et de grandir individuellement et collectivement.
Rebondir face à l’échec consiste non pas à valoriser les insuccès ni à se réjouir des ratés, mais à les relativiser et en tirer des conclusions permettant une amélioration.
Les pays nordiques le valorisent comme étant une preuve d’audace et d’expérience. Il est nécessaire à l’apprentissage.
Aucun parcours ne se réalise sans faute !
Pour finir, l’intrapreneuriat, loin d’être une aventure solitaire, s’impose comme une quête collective où le courage managérial prend tout son sens.
Ce dispositif permet de créer une situation gagnante-gagnante : pour l’intrapreneur une opportunité de se démarquer et d’obtenir de nouvelles perspectives d’évolution au sein de son organisation. Il peut également développer sa créativité et des projets en limitant les risques tout en contribuant à la pérennité de son entreprise !
👉 En bref grandir & expérimenter !
Pour l’entreprise, les retombées positives sont multiples :
- Innover en s’appuyant sur ses forces vives
- Limiter le turnover ou les départs des salariés en quête de projets d’entrepreneuriat
- Stimuler ses employés via des projets pertinents et innovants
- Accroître sa compétitivité et se démarquer de ses concurrents
- Donner du sens et responsabiliser ses salariés
- Inclure ses collaborateurs dans le processus d’innovation
Remettre en avant les perspectives de création de valeur et encourager le désilotage sont les clés pour libérer le potentiel intrapreneurial. L’intrapreneuriat devient ainsi un véritable levier de transformation, on parle alors de “corporate hacking”.